Artiste visuel, Aliette Cosset se passionne pour la totalité, l’envers et l’endroit des projets. Présente à la création du festival Voies Off des Rencontres d’Arles, elle y conçoit des projections et des soirées expérimentales jusqu’en 2006. Elle rencontre la compagnie Ilotopie en 1991, avec qui elle explore des scénographies d’image, projections sur écran d’eau, installations flottantes … Elle s’implique dans des aventures collectives telles qu’Amalgamix, la Bête Curieuse, Hors Lits, le 3BisF ; et des festivals comme les Envies Rhônements, les Rencontres de Bamako, les Chemins du Regard, le Salon Urbain de Douala, le festival de l’Oh! et des résidences d’artistes. En Camargue ou au Mali, au Cameroun comme au Laos, son travail interroge le statut de l’image, dans sa représentation et sa monstration.
J’aime la photographie dans tous ses états, photographier en argentique avec ou sans association du numérique, conserver et restaurer les photographies originales anciennes et contemporaines.
Je vis à la campagne et deviens nomade en fonction des contrats qui m’attendent.
pour voir le travail photographique avant 2010 : http://onotad.free.fr
professeur a l’ENSP, Arles, à partir du mois de mars 2017 ;-)
Diplômé d’architecture, Teddy Seguin se consacre à la photographie à la sortie de L’ENSP. Il réalise de nombreux reportages dans lesquels il explore de façon récurrente les univers clos et isolés, d’un navire de pêche en mer de Barents ou d’une mine d’uranium dans les steppes Kazakh. Ses sujets documentaires sont régulièrement publiés dans la presse nationale et internationale.
C’est en Corse où il a vécu plusieurs années qu’il observe la manière dont l’île peut façonner les tempéraments. Cet intérêt s’accroit lors de son séjour à Saint Pierre et Miquelon où sa recherche s’oriente sur l’insularité dans un territoire aux antipodes de l’île de beauté.
En Centrafrique, où il s’installe en 2006, ce questionnement se poursuit par ses reportages sur Les microcosmes des campements de chasseurs-cueilleurs pygmées en forêt équatoriale. Il y réalise également une commande pour le Monde Magazine sur les milices d’autodéfenses Peul dans le nord du pays.
A partir de 2010, il s’investie dans des séries personnelles sur l’insularité, qui devient le fil rouge de son travail avec le projet Insulae. Si les frontières qui séparent les “insulaires” du reste du monde se résorbent à l’ère du numérique, l’isolement qu’il soit géographique, social ou culturel façonne des caractères forts et singuliers sur lequel il s’attarde dans ces dernières séries comme Outport ou la Natividad. Insulae est un cycle en cours qui englobe ces différents travaux.
Jean-André Bertozzi, auteur photographe, né en 1969 et formé à l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie à Arles.
Président fondateur de l’AAENSP (Association des Anciens de l’ENSP d’Arles).
Il poursuit une recherche artistique sur ce qu’il nomme « le documentaire poétique ».
Multipliant les séries d’images, il s’attache à trouver, dans le proche ou le lointain, cette poésie qui se cache dans la banalité du quotidien.
Pour lui, la photographie sert à se mettre en dehors du temps, pour reconsidérer l’espace.
Il réalise, depuis plus de quinze ans de nombreuses expositions en France et à l’étranger.
Ses images sont régulièrement publiées dans des catalogues d’exposition, ou dans des ouvrages monographiques (éditions actes sud, éditions Thierry Magnier…).
Dans le désir de faire partager sa passion de l’image en général, et de la photographie en particulier, il enseigne la photographie et son histoire auprès de différents publics en France et à l’étranger.
Dans le cadre de ses travaux dans le domaine de la pédagogie de l’image et outre les cours théorique, il anime depuis 1997 des ateliers de pratique artistique en milieu scolaire.
Il occupera le poste de responsable pédagogique au Centre Méditerranéen de la Photographie à Bastia de 1999 à 2006. Dans le cadre de cette fonction, il animera de nombreuses formations en formation initiale, et publiera plusieurs articles dans des revues d’ingénierie éducative (CNDP – SCEREN, Actes de colloque CRDP Bourgogne, CRDP Corse) sur les pratiques photographiques en milieu scolaire.
Faisant suite à une résidence d’artiste avec Ilan Wolf, dont il sera l’assistant, il fait entrer l’usage du sténopé dans ses ateliers de pratique artistique.
Il est depuis plus de quinze ans intervenant en video(écriture, realisation, montage) auprés des sections de cinema et audio-visuel au lycée Giocante de Casabianca à Bastia, et aussi depuis six ans Animateur de stages en video auprès des détenus et responsible du Canal Vidéo du CD de Borgo.
Il travaille de façon régulière pour des musées et institutions muséales, ainsi que pour différents services de l’inventaire et du patrimoine (Musée de Bastia, Musée de la Corse-Corté, DRAC PACA, FRAC de Corse, Service du Patrimoine de la ville d’Arles…), pour l’inventaire des collections et l’édition des catalogues.
Photographe diplômée de l’Ecole Nationale de la photographie d’Arles, Pauline Daniel a réalisé de nombreux documentaires d’auteur à l’étranger, répond en France à des commandes publiques et réalise régulièrement des portraits de territoire de différents Parcs Naturels.
La création d’un studio photographique lui permet de reprendre l’un de ses domaines d’expresssion privilégiées ; la photographie culinaire. Profondément imprégnée par ses études artistiques, elle s’empare du genre avec créativité et l’emmène parfois loin de ses codes figés par un certain académisme. Cette part créative l’’amène également à travailler pour des joailliers ou des designers qui cherchent à obtenir une image vivante et originale de leurs univers.
Elle est distribuée par le réseau Picture Tank dans la presse française et internationale et son travail artistique a fait l’objet de nombreuses publications
Mon travail photographique débute lors de mes participations aux stages à Arles pendant les rencontres de la photographie en 1979, le reportage avec Jean Mohr, l’année suivante, le portrait comme dialogue avec Georges Tourdjman, Sortilège de la couleur, avec Jay Mazel, l’oeil au féminin avec Kate Carter et le livre photographique avec Katherine Tweedie. En 1983, je rencontre Serge Gal, il me forme aux techniques de zone-système en noir et blanc et couleur. Au cours l’année 1986, un nouveau stage à Arles, le photo-journalisme avec Yann Morvan, puis une formation aux techniques de laboratoire, tirages et virages avancés en noir et blanc, avec Denis Brihat chez lui à Bonnieux. En 1992, je signe un contrat de diffusion de mon travail d’illustration, avec l’agence Ernoult-Features, ce contrat est étendu a l’agence Image-Bank en 1996. Depuis 1999, je suis représenté par l’agence de presse SIPA-PRESS. En juin 2012, de retour à Arles, je réalise ma soutenance à l’ENSPA par un parcours VAE et j’obtiens le diplôme.
Mon écriture photographique se nourrit de mon quotidien proche, intime, c’est dans cette trame que s’inscrivent mes images, l’étrange étrangeté du monde et de l’autre me touche profondément, l’altérité est au coeur de mon travail d’auteur, je travaille ce concept d’intime-extime énoncé par l’écrivain Michel Tournier.
Il y a longtemps que j’ai pris l’habitude de noter non seulement les étapes et les incidents de mes voyages mais les événements petits et grands de ma vie quotidienne, le temps qu’il fait, les métamorphoses de mon jardin, les visites que je reçois, les coups durs et les coups doux du destin. On peut parler de «journal» sans doute mais il s’agit du contraire d’un «journal intime». J’ai forgé pour le définir le mot «extime».
Mon travail photographique se présente sous la forme de mini-séries ou collections que j’appelle déambulations-visuelles, elles sont composées d’images que je peux définir comme nature morte vivante au même titre que le portrait ou le paysage, c’est ce basculement qui m’intéresse particulièrement, je ressens souvent plus de vie dans un objet qui semble inerte, que dans une scène de vie, qui par l’essence même du médium, n’est déjà plus. J’applique mon principe de déambulation visuelle sur tout nouveau territoire, et comme dans mes collections, Sur les pas d’Ulysse, je crée cette rencontre qui questionne ce nouvel espace pratiqué.
Je pré-visualise et vois l’image-tirage que je veux obtenir et par l’usage d’un noir et blanc plus subtil, je suis au coeur de mon propos.
La couleur n’est pas étrangère à mon travail, mais je la réserve à des sujets plus graphiques et souvent dans son usage monochrome ou mono couleur et de tons fondus, un peu comme dans une peinture ou seul un pigment compte pour dire le sujet.
On attend souvent de la photographie, encore aujourd’hui, qu’elle atteste du réel,
qu’elle soit définition de quelque chose, qu’elle nous aide à circonscrire le monde,
telle une prothèse du discours. Les images aspirent ici à autre chose, expriment-expirent autrement, dans cet entredeux du réel qu’est l’imaginaire, l’affect, la projection.
Il est question de laisser planer le doute, l’ambiguïté, vertu de l’Asie, effroi des rationalistes.
Il s’agit de laisser regards et sensibles s’entremêler pour qu’une histoire, des histoires puissent émerger ici pour chacun(e). Les photographies sont des vues sur des fragments, des éclats de nos vies, nostalgie et tension mêlées.
C’est le chœur des photographies qui produit la narration, narration éclatée. Il apparaît comme un chemin intérieur. Les images sont émotives. Du réel surgit le mouvement confus et précis à la fois de l’évocation affective. Les photographies appellent le récit tout en empêchant sa clôture, elles attisent le regard tout en ne donnant pas la clé de cette tension. Des images qui parce qu’elles disent sans expliquer viennent soutenir la faculté imaginative. Au coeur de cette intention aveugle, le montage des images entre elles comme un choeur d’images, comme l’équivocité foncière de l’image – et son respect.
De plus en plus, lors des expositions, je joue avec les différentes surfaces photographiques, pour créer de nouveaux espaces de récits possibles. La vitrophanie notamment, m’apparaît comme une trouée dans l’espace du visible ordinaire, une trouée vers un imaginaire qui pourtant dialogue avec le présent, avec l’architecture. Coller des images au mur, grâce au dos bleu, intervient comme un écho à la fresque classique, où la photographie n’est plus cet objet précieux, ni pour autant simple affiche…
Bio.
Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie en 1996, je partage mon temps entre le développement d’un travail artistique et des commandes institutionnelles. En 1998, une mission
du CNRS m’intègre aux recherches du Centre Franco Egyptien d’Etudes des Temples de Karnak. Depuis, en tant que photographe professionnel, j’ai a collaboré à de nombreux projets en lien avec le paysage et l’architecture. Avec le paysage, c’est à travers la mise en place d’observatoires photographiques, le dernier en date en partenariat avec le Parc naturel régional du Haut Languedoc. Pour l’architecture, les collaborations concernent des reportages, mais aussi des interventions au sein d’études, de réflexions éditoriales.
Une collaboration durable est également construite avec divers musées et lieux d’art contemporains. Prises de vues en photographie dite appliquée ou photographie de commande, commissariat d’exposition, conseil scientifique, expertise et numérisation de fonds patrimoniaux, interventions pédagogiques.
Habitant la région de Sète, mon travail de création est nourri par l’observation de la nature, l’architecture, le paysage.
Né en 1988. Steven Daniel est diplômé de l’École Nationale Supérieure de la Photographie en 2014. Il effectue une résidence à l’International Center of Photography à New York en 2012. Il à été sélectionné par Olympus pour exposer dans le programme des Rencontres d’Arles 2014, une rencontre photographique avec Denis Rouvre.
On peut consulter ses réalisation sur : http://www.stevendaniel.fr
Née en 1986 à Paris,
Diplômée des Beaux Arts de Cergy Pontoise et de l’Ecole de Photographie d’Arles
Traitement de questions liées à l’urbanisme, l’habitat, la ruralité, la globalisation, aux déplacements et au territoire, au paysage, à la cartographie et aux protocoles géo-photographiques. Les questions écologiques, concernant la biodiversité, les équilibres sociaux-économiques et géo-politiques font l’objet de diverses propositions (projets et commissariat d’expositions) qui viennent nourrir une démarche artistique individuelle soucieuse d’interroger ces domaines. De plus j’enseigne à l’école Supérieure d’Art d’Aix en Provence en qualité d’assistant d’enseignement artistique. En m’appuyant sur la photographie et les nouvelles images, l’édition et l’écriture, mon projet s’inscrit dans une réflexion globale sur l’anthropocène et l’anthropocentrisme, sur les rapports de l’homme avec son milieu, entre artifice et nature. Il se veut cependant ouvert et peut convoquer des liens avec d’autres champs disciplinaires tel que la performance, la sérigraphie, la vidéo ou même le dessin.