Journée d’étude
Le 23 septembre à 10h
Entrée libre.
Merci de réserver par téléphone ou mail : info@gwinzegal.com – tél : 02 96 44 27 78
Théâtre du Champ au Roy – 1 Place du Champ au Roy, Guingamp
Possibilité de repas sur place – Réservation obligatoire – Tarif : 10 €/personne pour le repas
Comment se décide pour les générations futures ce qu’il est bon de garder ou ce qui va tomber dans l’oubli ? La pertinence et les critères de nos choix et de nos lectures actuelles sont-ils en mesure d’anticiper l’intérêt de demain et de sauver de la disparition des pans entiers d’un patrimoine que nous ne sommes en mesure d’appréhender que partiellement, tant la production passée et présente est gigantesque ?… Comment, ici et là, les photographies sont-elles collectées, traitées, valorisées ? Comment sensibiliser le grand public à l’intérêt collectif que peut représenter un fonds photographique privé, à tout ce qui est véhiculé par ce matériau si sensible ? Parallèlement à la conservation, depuis une dizaine d’années, tout un courant de jeunes artistes contemporains se passionne pour la photographie patrimoniale et vernaculaire. Ils se l’approprient, la détournent, la dépoussièrent, la sortent de son contexte, ou au contraire l’étudient, l’analysent, lui offrent une nouvelle lecture transversale, radicale, poétique.
Avec la participation de Nathalie Boulouch, maîtresse de conférences en histoire de l’art et de la photographie, Université Rennes 2 / François Cheval, commissaire d’exposition et ancien conservateur en chef du musée
Nicéphore-Niépce / Gwenola Furic, restauratrice de photographies / Céline Chanas, conservatrice du musée de Bretagne / Pascale Laronze de la Compagnie papier théâtre / Anne Delrez, fondatrice de La Conserverie à Metz / Michel et Nicole Sohier de l’association Connaissance et sauvegarde du patrimoine de Saint-Nicolas-du-Pélem / Catherine Cottin, responsable de la Conservation préventive aux Archives départementales de l’Orne / Stéphanie Solinas, artiste / Mathieu Pernot, artiste / David Fathi, artiste.
AU PROGRAMME DE CETTE JOURNÉE
9h30 – Accueil
10h – L’ignorance ou la découverte, par Gwenola Furic, restauratrice de photographies.
Qu’est-ce que le patrimoine photographique ? En avons-nous une définition commune ? Que savons-nous, et qu’ignorons-nous encore à son sujet ? La fréquentation des fonds photographiques en Bretagne depuis une quinzaine d’années, dans le cadre de mon travail de conservation-restauration, m’a permis d’observer de l’extérieur des contenus, des états, des pratiques, des projets, des discours, des actions, menés par des institutions patrimoniales mais aussi de simples passionnés.
10h30 – Désirable, indésirable ? Quand le patrimoine flirte avec la photographie, par Nathalie Boulouch, maîtresse de conférences en histoire de l’art et de la photographie, Université Rennes 2.
Entre les dernières décennies du XXe siècle et aujourd’hui, la façon d’appréhender la place de la photographie vis-à-vis du concept de patrimoine, de ses institutions et acteurs a largement varié. L’analyse rétrospective de quelques exemples et expériences permettra d’évoquer ces fluctuations.
11h – De quoi la photographie est-elle le nom ? Le paparazzi, par François Cheval, commissaire d’exposition et ancien conservateur en chef du musée Nicéphore-Niépce.
Les mots sont des faits. Dans l’histoire de la photographie, ils témoignent de situations, d’actes, de postures dont l’inventaire reste à faire. Pourtant, force est de constater la confusion qui règne autour du substantif « paparazzi ». Ce qui s’est passé en Italie, au début des années 1950, reste un impensé, un ensemble hétéroclite, un objet sans conscience, déstructuré, mais aussi une fable autorisée à l’origine de nouveaux développements.
La sauvegarde des fonds se construit bien souvent au détriment d’une construction de la photographie comme objet scientifique. En laissant le marché de la photographie dicter ses priorités, la communauté photographique se condamne à élargir le domaine de la marchandise rare, au profit de quelques-uns, contre le savoir généralisé. A travers l’exemple des premières images de ce mouvement initié en Italie, nous rendons compte de la manière dont s’est constituée un corpus « révisionniste ».
12h15 – Repas et visite de l’exposition photographique silences d’Anne Golaz
13h30 – La Collecte, table ronde animée par Céline Chanas, conservatrice du musée de Bretagne et Gwenola Furic.
Invités : Pascale Laronze de la Compagnie papier théâtre / Anne Delrez, fondatrice de La Conserverie à Metz / Michel et Nicole Sohier de l’association Connaissance et sauvegarde du patrimoine de Saint-Nicolas-du-Pélem / Catherine Cottin, responsable de la Conservation préventive aux Archives départementales de l’Orne.
15h45 – création, table ronde animée par François Cheval et Jérôme Sother, co-directeur du Centre d’art GwinZegal.
Invités : Stéphanie Solinas, artiste / Mathieu Pernot, artiste / David Fathi, artiste.
17h – Conclusion
Gwinzegal bénéficie du soutien de la direction régionale des Affaires culturelles de Bretagne,
de la Région Bretagne, du conseil départemental des Côtes-d’Armor, de la Ville de Guingamp.
Centre d’Art Gwinzegal
3, rue Auguste-Pavie, 22200 Guingamp
02 96 44 27 78 – www.gwinzegal.com